J’ai « tout essayé » avec ma petite cadette, ma pépite indomptable.Pourtant, je m’en sortais bien avec l’aînée, mais face à elle j’étais impuissante, RIEN ne marchait, RIEN ne calmait ses colères, et l’ambiance familiale était considérablement alourdie par tout ça. J’aurais tellement voulu arrêter de lui dire « Tu cries trop fort ».
C’est une enfant adorable, rieuse, sociable, mais depuis bambine, elle faisait des crises de colère intense, qui lui faisaient se taper la tête par terre, avait une sensibilité accrue au bruit, parlait toujours deux tons trop fort, ne pouvait pas rester immobile – même pour s’endormir, ce qui occasionnait pas mal de problèmes avec l’école au moment de la sieste -, « explosait » régulièrement en fin de journée, ou quand elle perdait ses repères – par exemple pour partir en vacances !
Un jour une amie m’a montré un article sur les réflexes archaïques, en me disant que ça lui faisait penser à sa fille – et effectivement, c’était flagrant. Le plus fort était le réflexe de Moro : la description des enfants qui ne l’avaient pas intégré me semblait raconter ma fille trait pour trait.
J’ai fait des recherches tout azimut et j’ai fini par tomber sur une praticienne en Haute Savoie qui a « testé » ma fille. J’ai reçu le bilan quelques jours après, qui m’a accablée : il n’y avait que 5 réflexes sur les 20 testés qui étaient « intégrés », les autres ne l’étaient pas du tout, ou à peine.
Une fois l’abattement passé, je me suis sentie pleine d’espoir : au moins, j’avais trouvé où se situait le problème, donc on pouvait avancer vers une solution.
Un beau matin, les Dieux se sont penchés sur nous et j’ai découvert via un prospectus une praticienne à 5 mn de chez nous, qui accompagnait la ré-éducation des réflexes archaïques !!! Alléluia !!!
Nous avons fait une quinzaine de séances. Ca nous a changé la vie. Mais vraiment : CA NOUS A CHANGE LA VIE.
Je pourrais développer longtemps, mais en gros, il s’est avéré que ma fille compensait énormément, tout le temps, ce qui n’avait pas pu s’installer physiologiquement. Ca créait une énorme tension en elle, tant musculaire que nerveuse, qui rendait chaque stimuli supplémentaire insupportable pour elle. D’où ses crises à répétition, son incapacité à faire ce que je lui demandais, son incapacité à gérer la frustration, son incapacité à rester tranquille… Et c’était un cercle vicieux, où chaque difficulté alimentait les autres.
Je le résume de cette façon : nous, adulte, gérons les choses bien différemment selon si nous sommes à la fin d’une semaine de boulot intense, avec en plus des problèmes de couple, des rappels de factures, un déménagement à préparer et des inquiétudes financières… Ou si nous sommes en vacances dans un endroit de rêve, détendus, bien entourés. Bien sûr que dans le premier cas, un rien va me faire exploser, alors que dans le deuxième cas je pourrais encaisser beaucoup avec le sourire. Eh bien ma fille était constamment dans l’état que je décris en premier. Tout le temps, sans répit, elle compensait des difficultés. Avec la maturité d’une enfant de 1, 2, 3 ans. Vu comme ça, on comprend sans mal ses explosions à répétition.
En trois mois, au fur et à mesure que, grâce au suivi de Pauline, elle pouvait intégrer ce qui avait manqué, je l’ai vue se métamorphoser en une petite fille calme, souriante, coopérative, qui prend des initatives, n’a plus peur du bruit…
Les siestes à l’école, qui m’ont valu tant de discussions avec la maitresse se passent aujourd’hui dans le calme et la tranquillité.
Et son tracé s’est infiniment amélioré. Elle n’arrivait ni à tenir son crayon correctement, ni à faire un trait droit, ni à reconnaitre les chiffres, et tant d’autres choses encore. Ca n’était pas un problème parce qu’elle avait 3 ans ; mais à terme, ça aurait pu créer beaucoup de problèmes à l’école, qui auraient été un stress supplémentaire dans sa vie. En quelques semaines,, elle a récupéré le niveau en graphisme d’un enfant de son âge, a facilement appris les chiffres et elle va pouvoir entrer dans l’écriture sereinement.
J’espère que ce témoignage pourra aider d’autres parents et d’autres enfants.
Maman d’Anaelle.
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